Comité APE, signature des documents officiels par les parties et échanges de parapheurs, Yaoundé, le 18 février 2019
Le contexte
La coopération commerciale avec l’Union européenne a été encadrée pendant plus de cinq décennies par des Conventions de Yaoundé dans les années 1960, puis de Lomé, entre 1975 et 2000. Les conventions accordaient des préférences non réciproques aux pays ACP, instituant ainsi un régime discriminatoire au détriment des autres pays en développement au regard des dispositions –pertinentes de l’OMC.
Le nouveau cadre de coopération commerciale entre l’UE et les pays ACP baptisé « Accord de Partenariat Economique » (APE), prévu dans l’Accord de partenariat ACP-UE de Cotonou de 2000, va être négocié dans des blocs régionaux ACP et sera basé sur la réciprocité.
Les négociations d’Accords de Partenariat Economique (APE) ont été engagées en 2002 et le Cameroun est aujourd’hui le seul pays de la sous-région à s’être engagé dans un APE intérimaire avec l’UE afin de préserver des acquis commerciaux. Cet accord a été signé le 22 janvier 2009, approuvé par le parlement européen en juin 2013 et ratifié par le Cameroun le 22 juillet 2014. Il est pleinement mis en œuvre depuis le 04 août 2016.
Les enjeux et les défis
La mise en œuvre de l’Accord de Partenariat Economique offre au Cameroun des opportunités d’accroissement des exportations sur le marché de l’Union européenne, d’accroissement des Investissements des entreprises et des IDE en provenance de l’Union européenne. Toutefois, des risques tels la désindustrialisation, la baisse potentielle des recettes douanières et la fragilisation de l’Intégration Régionale en Afrique centrale font naître des enjeux de préservation du tissu économique Camerounais. La maîtrise de ces enjeux nécessite que plusieurs défis soient relevés afin de permettre à l’économie camerounaise de tirer pleinement profit de la mise en œuvre de l’APE
Les défis à relever sont les suivants :
- Le renforcement de compétitivité de l’économie et des entreprises
- La conformité aux normes SPS
- L’accès au financement
- L’amélioration des recettes fiscales
- La préservation des relations commerciales intra-communautaires